« Nous sommes en 1939 et Frida Kahlo a été invitée par André Breton à présenter son travail dans une exposition intitulée « Mexique » ses tableaux, mais aussi des objets précolombiens, des photos, des tableaux anciens… » Pour Frida, selon l’auteur Misha Vaylon dans son livre « Moi Frida », ce séjour à Paris fut un véritable « calvaire », en raison d’un certain nombre de situations compliquées, comme son séjour à l’Hôpital Américain, entre autres. Sans approfondir le sujet, car il ferait l’objet d’un traité entier, le résultat de l’exposition est que le Musée du Centre Pompidou possède désormais un autoportrait de Frida Kahlo, artificiellement intitulé « Le Cadre ».

Guillermo Kahlo, est né à Mexico dans le quartier de Coyoacán et hérite d’un esprit artistique (son arrière-grand-père, Guillermo Kahlo, père de Frida Kahlo, était photographe comme lui). Dès son plus jeune âge (19 ans), il nous comble de son art avec cet œil qui fait fureur dans le monde du portrait et de la photographie de caractère. Toujours innovant et raffiné, à la recherche du beau ou de l’ »unique » dans chaque personne ou dans chaque personnage, mettant l’âme à nu, avec ce « duende » qui rappelle les photographes d’il y a quelques décennies (comme Nickolas Muray), avec une personnalité et une touche surréaliste qui coule sûrement dans ses veines directement de celles de sa grand-tante Frida.

Guillermo, à travers son objectif créatif, a réalisé les portraits de grandes personnalités mondiales de l’art, de la politique et de la société (María de Medeiros, Felipe González, Miguel Bosé, Yalitza Aparicio, etc.), mais aussi celui de toutes ces âmes qui lui communiquent « quelque chose » qu’il est le seul à voir avant la « prise de vue » et qu’il fait ensuite découvrir à tous dans leur universalité, comme dans cette série de photographies de patients d’un hôpital psychiatrique.

Ainsi, sous l’impulsion d’un travail ardu de plus d’un an et de la conjonction d’efforts qui ont abouti à l’union de deux grandes agences culturelles tant au Mexique qu’en France : Ruiz & Balvanera Arte et Nadieshda CCI, dirigées par Joaquín Alejandro Ruiz Cárdenas et Misha Vaylon ; en collaboration avec la Galerie Art+Art de Paris, France, dirigée par M. Marc Fillon, il a été possible de faire en sorte que le public français ait l’occasion d’apprécier son travail, dans une grande exposition qui est à son tour un hommage aux femmes, aux différentes divinités du syncrétisme mexicain et à leurs coutumes, à travers l’exposition intitulée : « Déités, le sens de la beauté dans le monde préhispanique ».

« Kahlo nous donne à voir les déesses indigènes mexicaines dans une célébration des caractères vitaux qui les animent : la maternité, les singularités de la corporalité féminine et ses attributs, les rites de fertilité, le lien avec la lune et ses cycles, les forces créatrices et destructrices, les processus de santé, de régénération, de fertilisation et d’accouchement ; le maguey et le pulque ; les eaux de la terre ; la croissance du maïs…

Les qualités exacerbées dans leurs vêtements, leur apparence anthropomorphique, les attributs constants et essentiels et ceux qui varient en fonction du contexte, sont ici re-signifiés à travers leur création photographique et leurs manières expressives et interrogatives sur la féminité en relation avec ces divinités.

« Déitées, le sens de la beauté dans le monde préhispanique », sera présentée à la Galerie art+art, située au 28, rue de la Fontaine au Roi, 75011 à Paris (Métro Goncourt ou République), France, du 25 mai au 10 juin 2023″.